mardi 1 février 2011

Casual-gaming : De la chronophagie aux heures perdues.


Il vous a surement déjà été donné d'entendre parler de Tetris, Snake ou Wii Fit parmi tous les jeux qu'on place sous la coupe du barbarisme « Casual gaming », et qui bien souvent se retrouvent livrés par camions entiers sur Wii, la console « casual » par excellence de cette dernière génération. Mais au juste, que signifie Casual ? Eh bien, « casual » renvoie à tout type de jeu dont le système de jeu est simple et facilement accessible, même pour quelqu'un qui s'essaye pour la première fois aux jeux vidéo. En plus de ça, « casual », ou « casual gamer », désigne la personne qui ne pratique les jeux vidéo que de manière occasionnelle, pour le plaisir d'une petite partie de 5 minutes, ou pour se retrouver entre amis... On pense donc instantanément aux jeux dits « chronophages » qui pullulent sur les plateformes de réseaux sociaux, Facebook en tête ; ces jeux réalisés avec la technologie Flash, qui se proposent d'occuper votre temps lorsque vous avez quelques minutes à tuer. Toutefois, le Casual Gaming peut également devenir une passion dévorante, qui à l'inverse du modèle habituel ne retiendra pas votre attention sur un seul et même jeu, mais multipliera vos expériences de jeu sur des dizaines et des dizaines de titre. En ce sens, le « casual gaming » est donc l'ennemi juré du « hardcore gaming », que les joueurs les plus intégristes adulent pour sa « pureté » ludique d'un gameplay exigent, basé sur le scoring par exemple, son univers dense et cohérent ainsi que la fine touche old-school d'antan qui regroupe tous ces concepts et fait toute la différence.
On rattache souvent aux jeux dits « casual », plutôt injustement, des jeux orientés vers un public féminin, à l'instar des Sims. Cette observation est due au fait que le Gameplay de ces jeux soi-disant consacrés aux joueuses utilisent des mécaniques de jeu simplifiés vis-à-vis des jeux « traditionnels », qui comme le veut la tradition sont plutôt destinés aux garçons... A l'image des thématiques abordées dans ces jeux « pour filles », qui sont bien souvent en contraste manichéen avec les univers dépeints dans les jeux les plus populaires auprès des joueurs. Au jeu « de guerre » utilisant la vue à la première personne pour faciliter l'immersion est opposé un jeu de cuisine ou de poney où la petite fille peut continuer de « jouer à la poupée ». Ces jeux sont donc le reflet d'une répartition des tâches et d'un formatage réalisé dès l'enfance, par l'intermédiaire des jouets par exemple, que les sociologues de tout poil auraient tout intérêt à analyser sous toutes les coutures, s'ils ne l'ont pas déjà fait.
Cependant, il ne faut pas se limiter à cela et comprendre qu'il existe un « terrain d'entente » entre les deux sexes, qui réside par exemple dans les MMORPG tels que World Of Warcraft, qui à lui seul réussit à attirer un public « casual » et « core-gamer » parmi un public masculin comme féminin. La richesse de son univers fait que chacun y trouve satisfaction selon la manière dont il souhaite tirer parti du jeu.

Mais enfin, on s'éloigne de notre objectif initial, qui est surtout de vous faire acquérir les repères d'une culture ample que vous aurez tout loisir de fouiller si l'envie vous gagne. Pour ce faire, il est utile de fréquenter les sites d'actualité facilement trouvables via les moteurs de recherche évoqués dans les articles précédents, mais aussi en côtoyant les « agrégateurs » de jeux en Flash, comme l'incontournable Jay Is Games, autant créés par des développeurs indépendants coincés dans leur garage que par de grands éditeurs comme EA qui ont senti le bon filon et se sont empressés de s'immiscer dans ce créneau porteur sur la plateforme PC. Sur PC surtout, car le secteur des consoles a connu une baisse de forme depuis la désaffection des foules pour des contrôles et des concepts de jeu qui ont vieilli en même temps que le soufflet « hype » de la Revolution (premier nom donné à la Wii de Nintendo) est retombé.
Néanmoins, les constructeurs de consoles et de matériels persistent à vouloir rallier à leur cause un public qui ne leur est pas encore entièrement acquis. Prenons les exemples de Sony et de Microsoft, qui ont tous deux lancés ces derniers mois leurs « contrôles » censés concurrencés les Wiimotes (télécommandes pour jouer) de la Wii. Le Playstation Move d'un côté, Kinect de l'autre, sont autant de nouveaux espoirs pour ces firmes de voir leur chiffre d'affaires enfler, et pour le public de se familiariser avec un média souvent mal vu à cause des polémiques qu'il suscite autour de la violence et de l'immoralité de quelques jeux qui font malheureusement le plus parler d'un milieu qui n'est pas encore tout à fait rentré dans toutes les moeurs.

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